Ce travail photographique sur la ville de Saint-Nazaire s’est construit peu à peu sur le mode déambulatoire. Il s’agit d’une réappropriation d’un espace étrangement familier emprunt d’attraction et plus encore de répulsion. Le souvenir de cet antre natal connu se meut dès lors, par le souvenir et l’image, en antre “reconnu”.
J’ai souhaité photographier la ville non pas comme un paysage mais comme un corps, l’aborder tel un personnage. Chaque détail urbain est une partie de ce corps. Un corps en mutation. Des mutations visibles et fantasmées dont “l’oeil-mémoire” tente d’en révéler les non-dits, les absences, les beautés. Saint-Nazaire est alors ce corps difforme, réinventé par le regard.